Accueil » Blog » Droit à la connexion : les français pas tous sur la même longueur d’ondes

Demain, la connexion aux réseaux Internet et mobile sera peut-être un droit fondamental. Mais en attendant, les acquis des uns sont les combats des autres. Pour saisir les nuances de l’accès au numérique des français, de nombreuses ressources existent. Articles, documentaires, livres, tableaux de bord et web-séries : voici une liste non-exhaustive de contenus à explorer pour y voir plus clair.

Internet et téléphone en zone rurale :
y’a quelqu’un ?

La connexion du territoire en quelques cartes

Grâce à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes, il existe désormais un tableau de bord pour suivre l’évolution de la mise en œuvre du New Deal Mobile, ce grand plan national pour la couverture mobile du territoire. Couverture 3G 4G, raccordement à la fibre, intensité du réseau par opérateur… : ses carteshttps://www.arcep.fr/cartes-et-donnees/nos-cartes.html en ligne permettant également de suivre la connexion du territoire zone par zone. Fidèle à son slogan « les réseaux comme bien commun », l’Arcep publie ses données en open-data.

Une web-série rafraîchissante sur le numérique en territoire rural

Pour oublier que le monde rural n’est pas toujours synonyme de galères de connexion, direction le documentaire L’autre visage du numérique. Cette web-série de quelques épisodes rappelle que « la France numérique, ce n’est pas forcément les startups des grandes villes » et qu’il existe d’autres endroits où « le numérique avance sur un autre chemin, celui du lien social, de la mise en commun, du partage de l’inclusion ».

Vous cherchez à joindre le service public, ne quittez pas…

Une plateforme d’accompagnement au numérique

Née sous confinement, Solidarité numérique est une initiative d’accompagnement numérique à destination des publics les moins rompus à l’exercice du web. Son numéro gratuit a reçu 9500 appels entre mi-mars et fin-avril. Au bout du fil, ses 2200 médiateurs bénévoles ont ainsi passé en quelques semaines plus de 14000 minutes à l’accompagnement des citoyens, soit plus de 10 jours au cumulé. Son site internet ultra-simple recense également 118 tutoriels et 400 ressources utiles pour télétravailler, faire l’école à distance, voir un médecin, etc.

Les débats enflammés d’une assemblée fictive sur le service public

L’accès à Internet est-il un droit fondamental ? Comment gouverner à l’heure des GAFAM ? Et si dématérialisation ne rimait pas avec exclusion ? Les réponses à toutes ces questions sont gardées au chaud de la chaîne youtube du Grand Barouf Numérique, cet événement un peu particulier organisé par la Métropole Européenne de Lille jusqu’en 2019, et organisé comme une grande assemblée fictive avec moult débats et votes.

Un petit rappel des trois grandes règles d’or du service public

Parfois, un retour au fondamentaux s’impose : que se cache-t-il au juste derrière la notion de service public, qui désigne à la fois une mission et un mode d’organisation ? En une page de synthèse, le site Vie Publique revient sur les trois piliers qui assoient cette notion : continuité, égalité, adaptabilité. L’enjeux reste de savoir comment les articuler. Vous avez trois heures.

La fracture numérique : la France est-elle cassée en deux ?

Ce n’est pas une fracture mais une « double fracture » numérique

À trop parler d’infrastructure et de réseau, on en oublierait presque que la fracture numérique est aussi une fracture culturelle. Pour aborder le sujet autrement que d’un point de vue technique, le livre « Les Invisibles de la République » semble un bon point de départ, d’autant qu’il est co-signé par Salomé Berlioux, présidente de l’association Chemins d’avenirs qui épaule les jeunes des territoires ruraux éloignés du numérique.

Non, il ne faut pas combattre la « fracture numérique »

Agité, comme beaucoup, par la question de la fracture numérique, le militant Taoufik Vallipuram signe une tribune dans Libération pour rappeler que les problèmes d’accès au numérique ne se résolvent pas à coup de tablettes tactiles. Un regard précieux qui remet les choses à leur place avec beaucoup de justesse, d’autant que l’article s’appuie sur un an de travail avec le dispositif de recherche-action Capital Numérique.

Plus que les outils, c’est la solidarité qui connecte le monde

#Partagetonwifi

Interpeller les pouvoirs publics c’est bien, passer à l’action c’est parfois encore mieux. Voilà probablement ce que ce sont dit les associations d’habitants de quartiers populaires, lassées d’observer les inégalités d’accès au numérique d’un quartier à l’autre. Avec l’opération Partage ton Wifi, ils invitent les particuliers à partager leur code d’accès Wifi à ceux qui n’en ont pas. Et à encourager la mise à disposition de matériel informatique.

Zones blanches en monde urbain

En ville, d’autres types de zone blanches existent, qu’aucun réseau 4G ne pourra combler : celles occupées par les particuliers sans domicile fixe. Un problème pris à bras le corps par le Réseau Entourage avec son initiative Les Bonnes Ondes qui propose d’appeler les sans-abri pour prendre des nouvelles pendant le confinement. Initiative proche : Emmaüs Connect et SFR ont fourni 4200 recharges d’appels et internet gratuites pour les téléphones des plus précaires.

Les bonnes ondes des uns sont parfois les mauvaises ondes des autres

Cherche zone blanche désespérément

Alors que la quasi-totalité des français fuit les zones blanches, quelques rares individus leur courent pourtant après. Selon les études, les citoyens français seraient 5% à souffrir d’électro-hypersensibilité (EHS), une intolérance aux champs électromagnétiques. Diffusé en 2014, le documentaire Cherche zone blanche désespérément invite à découvrir la vie parallèle de ces individus en souffrance dans nos quotidiens de plus en plus hyperconnectés.

4G : ça va, 5G : bonjour les dégâts ?

De mieux en mieux connectés, d’accord, mais quand faudra-t-il s’arrêter ? Alors que certains n’ont toujours pas de réseau, les professionnels des télécommunications et les gouvernements promettent déjà d’aller plus loin que le très haut débit en déployant massivement la 5G. Un élan contesté par les médecins, scientifiques et membres d’organisations environnementales de 168 pays dans une tribune listant les effets dévastateurs d’une sur-connexion du territoire.