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+5 % par an : l’accélération du marché de la dématérialisation expliquée

Le marché de la dématérialisation en France devrait connaître une croissance moyenne annuelle de 5 % jusqu’en 2020, pour atteindre un montant de plus de 7,7 milliards d’euros. En comparaison, ce taux n’atteignait pas plus de 3 % entre 2013 et 2017.Une accélération qui s’explique avant tout par la législation. L’administration française devait assurer une dématérialisation complète de la commande publique au 1er octobre 2018, avec une exception pour les marchés publics de moins de 25 000 euros. La réforme du droit de la commande publique, qui suit la réglementation européenne, prévoyait ainsi une dématérialisation complète des procédures de marchés publics ainsi qu’une démarche d’open data.Des expérimentations ont été menées en ce sens depuis 2015 déjà. La facturation dématérialisée est notamment obligatoire pour les émetteurs de factures à destination de l’Etat, des collectivités territoriales ou encore des établissements publics. La dématérialisation du paiement de l’impôt sur le revenu se généralise de la même manière actuellement. Après 3 ans, la plupart des organisations sont donc entrées dans un vrai rythme de croisière.

Une montée en puissance organique et un coup d’accélérateur de l’Etat

Selon le magazine des Collectivités territoriales, la masse des formulaires et de papiers échangés entre les collectivités et les habitants reste cependant considérable. « À titre d’illustration, plus de 650 millions de formulaires seraient échangés entre la Direction générale des Finances publiques et les collectivités. Ce sont plus de 10 000 tonnes de papier qui seraient produites. Des frais d’affranchissement et de traitement qui dépasseraient plusieurs millions d’euros par an. Sans compter les autres acteurs (entreprises, associations’). » Le seul passage à la facture électronique des collectivités territoriales pourrait générer une économie de 260 millions par an ? dont 31 millions d’euros de gains financiers ? selon l’étude d’impact de l’Ordonnance relative au développement. Autrement dit, les marges de progression restent très importantes : l’accélération actuelle se fait très concrètement sur des projets de premiers ordres, avec des gains conséquents.Enfin, pour financer les chantiers engagés, le Grand Plan d’Investissement 2018-2022 prévoit de consacrer 9,3 milliards d’euros à la modernisation de l’Etat sur une enveloppe d’un montant total de 57 milliards d’euros. Cette somme servira à financer la dématérialisation des démarches publiques, l’accompagnement des collectivités, la numérisation du système de santé, ainsi qu’à doter les administrations des outils nécessaires pour y arriver. En continuant depuis 2018 d’alimenter fortement la « locomotive dématérialisation », celle-ci continue à prendre de la vitesse. Ce coup d’accélérateur se conjugue de plus avec un dernier effet intrinsèque aux dits projets : la dématérialisation appelle à son tour plus de dématérialisation, comme l’on remarqué beaucoup d’organisations à avoir terminé leurs projets initiaux? pour se relancer avec entrain sur de nouveaux sujets !