Accueil » Blog » Les 5 meilleures résolutions 2023 des DSI dans le service public

Au cours des dernières années, les Services DSI de la fonction publique ont été confrontés à de nombreux changements. L’accélération de la transformation numérique et les évolutions réglementaires ont constitué des enjeux prioritaires. En 2023, les DSI devront se mobiliser sur encore davantage de sujets et de challenges à relever. Tour d’horizon des 5 bonnes résolutions prioritaires pour les DSI du service public !

1- Se prémunir des interruptions de service et des pertes de données : vive le PRA !

Les DSI des organismes publics doivent gérer une quantité toujours croissante de données, stockées dans divers formats. Ils doivent s’assurer que les datas sont accessibles aux utilisateurs autorisés, tout en respectant les normes de confidentialité et de sécurité.

Dans les faits, le service public est souvent exposé aux pertes de données. Les raisons peuvent être nombreuses : une mauvaise gestion du partage d’informations, une erreur humaine, une panne matérielle, une coupure énergétique… Il est donc important de se prémunir contre ces risques.

Pour protéger les données et éviter les interruptions de services, 3 leviers doivent être travaillés :

  • Tout d’abord, une bonne gestion des données passe par l’instauration de procédures sûres pour leur traitement.
  • Ensuite, il convient de partager ces procédures afin de sensibiliser les utilisateurs aux bonnes pratiques en matière de sécurité informatique.
  • Enfin, il est nécessaire de mettre en place des outils de sauvegarde et de restauration des données adéquats.

Concernant ce dernier point, les infrastructures informatiques reposant sur le Cloud présentent des garanties particulièrement intéressantes. Les données hébergées à distance sont répliquées sur un autre site, le niveau de protection est supérieur à des datas sauvegardées sur un serveur interne.

Pour aller plus loin sur ce sujet, les organismes publics ont tout intérêt à adopter un PRA (plan de reprise d’activité). Il s’agit d’un système de sauvegarde et de protection des données encore plus performant, garant d’une parfaite continuité de services.

2- Renforcer la cybersécurité

La cybersécurité n’est plus une option pour le service public. Le niveau de sensibilité des données peut être très élevé, comme des informations concernant la santé des citoyens, par exemple. Les attaques contre les systèmes d’informations des organismes publics sont en effet de plus en plus nombreuses et difficiles à contrer. Face à cette menace, il est essentiel de renforcer les dispositifs de cybersécurité en place dans les collectivités et établissements publics.

Pour cela, différentes mesures peuvent être mises en place.

Tout d’abord, il est important de sensibiliser les agents publics aux risques liés à la cybersécurité. En effet, ce sont souvent les erreurs humaines qui permettent aux cybercriminels de pénétrer les systèmes informatiques des administrations. Il est donc crucial que les agents publics soient conscients des bonnes pratiques à adopter pour se protéger contre les attaques. Par exemple, est-ce qu’une charte numérique énonce les principes à maîtriser ? Est-ce que des formations ont été mises en place ?

Ensuite, il convient d’adopter des outils et des procédures adaptés pour lutter efficacement contre les cyberattaques. Les pares-feux et les anti-virus sont indispensables, tout comme la mise en place d’une politique fiable de gestion des identités et des accès aux données.

Face aux défis portés par l’accélération de la transformation numérique, les DSI du service public doivent se positionner en tant qu’ambassadeurs d’une digitalisation sécurisée et raisonnée. Ceci passera notamment  par une collaboration vertueuse avec des acteurs privés : éditeurs de logiciel de gestion, hébergeur Cloud…

En s’entourant de partenaires experts, le service public sera mieux armé pour affronter les risques liés à la cybermenace, comme les ransomwares.

3- Favoriser les fonctionnements agiles

Les DSI doivent gérer une infrastructure complexe et souvent disparate, composée de plusieurs systèmes et d’applications (ou logiciels) hétérogènes. Ils doivent également faire face à une pression croissante pour réduire les coûts et améliorer l’efficacité de l’organisation. Dans ce contexte, l’adoption d’un fonctionnement agile peut impulser une nouvelle dynamique vertueuse.

Les modèles agiles sont plus adaptables en cas de crise. Un SI dit agile est ainsi capable de  :

  • gérer des systèmes de production résilients,
  • aligner les services publics aux besoins fluctuants,
  • opérer une mise à l’échelle réactive des plateformes numériques.

En 2023, les responsables SI doivent s’assurer de la fluidité de leur organisation, quel que soient les évènements pouvant survenir. Aussi, la transformation numérique doit s’accompagner de l’évolution de 3 éléments : la culture des agents, l’infrastructure qu’il convient souvent de moderniser, les processus de sécurité.

En faisant des investissements technologiques une priorité et en gérant les projets avec une véritable agilité d’esprit, les DSI du service public sécurisent durablement l’avenir. Créativité et technologie peuvent, et même doivent, être à l’origine de synergies créatrices de valeur.

Quels sont les points communs entre méthodologies agiles, innovation et design thinking[1] ? L’agilité favorise l’innovation, la diffusion des bonnes pratiques nécessaires à la conception de SI adaptés aux besoins des métiers. Le caractère créatif s’accompagne de la sécurisation accrue de la gestion des données sensibles. La DSI est gagnante à tous les niveaux.

De plus, l’agilité permet de diffuser des méthodes de travail nouvelles pour le service public :

  • La gestion de projet gagne en efficacité,
  • La transversalité est facilitée entre les différentes expertises,
  • Le transfert de compétences est optimisé.

4- S’engager vers un numérique responsable

Qu’est-ce que le numérique responsable ? Il s’agit d’une  démarche d’amélioration continue visant à réduire l’empreinte écologique, économique et sociale des technologies de l’information et de la communication (TIC).

Le service public peut en effet adopter et apporter des solutions visant à réduire l’empreinte carbone générée par le digital, tout en sensibilisant les citoyens et usagers aux impacts environnementaux et sociétaux du numérique. De fait, pour aider les organisations publiques à se positionner en tant qu’actrices du changement et initier des stratégies numériques responsables, le cadre législatif a évolué.

Aussi, en 2023, le numérique responsable est devenu une obligation légale pour de nombreuses collectivités. La loi REEN impose en effet de nouvelles pratiques aux organismes publics, parmi lesquelles :

  • Rationaliser le renouvellement des appareils numériques,
  • Favoriser les usages numériques écologiquement vertueux,
  • Promouvoir une stratégie numérique responsable dans les territoires…

Pour approfondir ce sujet, découvrez un livre blanc inédit détaillant les piliers d’une stratégie de numérique responsable structurée dans le service public.

Retours d’expérience, bonnes pratiques, checklist, méthodologie et chiffres clés : autant d’éléments pour permettre aux décideurs publics de porter le sujet efficacement en interne et de le faire rayonner auprès du grand public !

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Pour commencer, les DSI du service public doivent intégrer la sobriété numérique dans leurs pratiques. Quelques exemples de bonnes pratiques ont ainsi été partagés par le Conseil Départemental de l’Isère. Et pour continuer de progresser sur ces enjeux, Il convient pournles acteurs du service public de choisir avec soin leurs partenaires, leurs fournisseurs, leurs éditeurs de logiciels…

5- Intégrer de nouvelles approches liées à l’analytique et à l’IA

L’intelligence artificielle (IA) est un domaine en plein essor qui présente de nombreux avantages pour le service public. En effet, l’IA permet de traiter plus rapidement et efficacement les données, ce qui génère des gains de temps concrets pour les agents. De plus, l’IA peut aider à améliorer la qualité et l’efficacité des services publics en automatisant certaines tâches. Enfin, l’IA peut contribuer à réduire les coûts du service public en optimisant les processus et en éliminant les erreurs humaines.

En effet, grâce à l’IA, il est possible d’analyser plus précisément et sans perdre de temps les données afin de prendre les meilleures décisions. De plus, les robots peuvent être utilisés pour effectuer certaines tâches fastidieuses ou répétitives.  Libérés, les agents publics se concentrent sur leurs missions les plus stratégiques. En 2023, l’automatisation concentrera toutes les attentions des DSI du service public !

Par exemple, les agents peuvent choisir de recourir à des chatbots (robots conversationnels) pour répondre aux demandes courantes des citoyens. De plus, l’IA permet de faire face à des risques importants, comme la fraude fiscale ou la détection des incendies. Les usages sont multiples et variés. Il est essentiel pour les directions des systèmes d’informations de mener une veille active sur les nouvelles technologies afin d’identifier les opportunités pouvant apporter de la valeur à l’organismes public.

En France, par exemple, le ministère de l’Economie et des Finances a mis en place un programme d’IA pour automatiser certaines tâches administratives. Cela a permis de libérer du temps pour les agents du service public, qui peuvent désormais se concentrer sur leur cœur de métier.

Gains de productivité, efficacité et qualité de service améliorée pour les citoyens ou usagers du service public : que demander de plus ?

[1] Ensemble des méthodes et des outils qui aident, face à un problème ou un projet d’innovation, à appliquer la même démarche que celle qu’adopterait un designer.